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Parlant de Protection de la jeunesse…

PAJU

On 10/06/2019
?

Depuis plus de vingt ans, nous organisons des vigiles hebdomadaires en solidarité avec la Palestine et rencontrons les gens où ils sont pour leur en parler. Les vigiles se tiennent devant des écoles et universités, stations de métro, boutiques et durant des fêtes de rue et de quartier… Jusqu’à présent, plus de 500 000 dépliants ont été distribués aux passants!

Pour nous appuyer, vous pouvez devenir membres, participer aux vigiles, faire un don ou toutes ces options en même temps. Nous avons hâte de travailler avec vous!

En 2006, je participais aux « Lettres d’amour » demandées par le groupe Les Impatients www.impatients.ca. Après avoir pris connaissance des nouvelles du jour et en pensant aux difficultés que rencontrent les enfants partout sur la planète, je reproduis ici ce texte.

Chers enfants, grands et petits, d’ici, d’ailleurs, de partout, de Gaza,[1]

Je vous vois dans mon quotidien et mon cœur vous appelle. Il sait que vos souffrances n’ont pas assez d’écho pour qu’enfin nous parlions d’espérance. Mais ne baissons pas les mains trop tôt, crions, crions la vie, le droit de vivre!

L’injustice s’étale sur notre planète et les fleurs n’ont pas assez de l’été pour grandir sous le soleil avant que la neige ne les fasse se crisper à jamais. Vous êtes tous comme elles : laissez-moi dénoncer l’injustice pour qu’enfin vous puissiez fleurir sur notre monde sans aucun petit prince pour avoir le béguin pour vous.

♥♥♥

Je t’ai vu, l’âme vide, le regard buté et le cœur las : tu avais tant de richesses que tu ne pouvais plus les dépasser et respirer. Laisse entrer l’air pur jusqu’à ta source, pour enfin tendre la main et te sauver de l’indifférence à perpétuité…

Je t’ai vu aussi, si maigre, tellement abandonné que la mort rôdait près de toi alors que dans un ailleurs tout proche, l’on s’empiffrait de ce que tu n’aurais jamais… J’ai vu des êtres tout sourire, violer ton corps, jour après jour et ne jamais être punis d’une violence qui te tuait si fort que tes cris ne s’entendaient plus. Cher petit, laisse-moi crier pour toi.

Laisse-moi parler de toi jusqu’à ce que les guerres se taisent, dépourvues de l’horreur qui te maltraite, toi et celui qui te porte jusqu’à la majorité.

À l’heure où les millionnaires peuvent aller sur la lune à coup de millions et d’oublis de toi, tu souffres, tu souffres toujours un peu plus. Tu travailles au noir presque avant de savoir marcher, portes les maladies mortelles et celles encore plus terribles de manque de compassion à ton égard. Dis-moi, qu’est-ce qu’une solidarité qui puisse te faire un bouclier à grandeur de notre globe?

Victime des conflits d’adultes, du terrorisme des puissants, tu risques de te mirer à leurs actes et de cauchemarder jusqu’à leur ressembler pour défendre enfin ce que tu ne pourras jamais posséder.

Cher enfant de mon pays universel, que cette lettre d’amour soit aussi une prière, la confiance d’une mère à un Dieu qui sait pleurer.

[1]Texte écrit pour « Mille mots d’amour » Volet littéraire de Parle-moi d’amour, 2e édition, Les Éditions Les Impatients, 2006.

Texte de Rita Amabili-Rivet, auteure du roman pour enfants :

AZAG et les enfants. Montréal:Éditions Guido Amabili,2017. 60 pages. (www.ritaamabili.com)

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