Le sionisme révisionniste de Jabotinsky à Netanyahou : les racines idéologiques de la Nakba

Bruce Katz

On 24/11/2025
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Depuis plus de vingt ans, nous organisons des vigiles hebdomadaires en solidarité avec la Palestine et rencontrons les gens où ils sont pour leur en parler. Les vigiles se tiennent devant des écoles et universités, stations de métro, boutiques et durant des fêtes de rue et de quartier… Jusqu’à présent, plus de 500 000 dépliants ont été distribués aux passants!

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Présentation de Bruce Katz le 29 mai 2025 à l’UQAM (Université du Québec à Montreal)

LA GRANDE TRANSITION : Raviver les solidarités post-capitalistes  29 mai au 1er juin 2025

Avant d’aborder le corps de ma présentation, qui est elle-même un examen de l’idéologie du sionisme révisionniste et de son impact sur la Nakba et le génocide à Gaza, je voudrais d’abord informer l’auditoire d’aujourd’hui que le blocus inhumain et illégal de Gaza qui perdure depuis presque 18 années– un crime de guerre en soi – n’a jamais eu pour objectif la sécurité d’Israël. Il s’agissait, et continue d’être, de la découverte d’une importante réserve de gaz naturel dans les eaux territoriales palestiniennes au large de Gaza vers la fin des années 1990, qu’Israël a saisie et exploite depuis 2008. Afin de pouvoir mettre la mainmise sur le gaz naturel, il fallait déstituer le gouvernement de Hamas, élu lors d’une élection tout à fait démocratique en 2006. Le moyen de le faire était de lancer une attaque contre Gaza en 2008 en se servant comme prétexte le besoin de se protéger contre l’entité terroriste de Hamas. Le blocus s’ensuit. L’appel à la sécurité n’a été rien de plus que la justification pour saisir le gaz naturel palestinien. Le vol et l’exploitation du gaz naturel par Israël ne seraient tout simplement pas possibles sans le contrôle de Gaza par le biais du blocus illégal.

Ce fut aussi la justification pour des attaques meurtrières contre Gaza à la fin de 2008, encore en 2012, encore une fois en 2014,  encore en 2021 suivi par la campagne génocidaire toujours en cours depuis le 7 octobre 2023. D’ailleurs, il est bien connue et même dit ouvertement par des medias israéliens que chaque fois que Benjamin Netanyahou se trouve dans les eaux politiques turbulentes, il crée une justification pour bombarder Gaza, et cela pour fin politiques.

En bref, le génocide actuel à Gaza n’a pas commencé le 7 octobre 2023. Il a été, comme l’historien Ilan Pappe l’a constaté, un génocide à feu lent, mais qui s’est développé en génocide classique sans bornes.

Je propose de poursuivre la présentation de Denis Kosseim en examinant la voie triomphale du sionisme, à savoir le sionisme révisionniste, création conceptuelle de Vladimir Jabotinsky, fondé en 1925. Je vais aussi mettre en lumière des détails de ce qui se passe sur le terrain à Gaza lors de ce qui est sans aucune doute, non un génocide dite « plausible » mais un génocide classique.

Il suffit de rappeler que le modèle politique du sionisme révisionniste de Jabotinsky était celui de Benito Mussolini et que Jabotinsky a calqué sa conception du sionisme sur celle du fascisme de Mussolini. Donc, Mussolini pour Italie, Jabotinsky pour Israël. Le nom de « sionisme révisionniste » vient du fait que Jabotinsky souhaitait « réviser » le plan Peel britannique en rejetant l’idée d’un État arabe uni à la Transjordanie. Sa vision était celle de la création d’un État entièrement juif des deux côtés du Jourdain vidé de sa population palestinienne.

Le terme « Transjordanie » désigne le territoire situé à l’est du Jourdain, qui faisait partie du mandat britannique sur la Palestine. Ce territoire a obtenu son indépendance en 1946 et a été rebaptisé ‘Royaume hachémite de Jordanie.’ La Cisjordanie palestinienne, située à l’ouest du Jourdain, faisait également partie du mandat britannique sur la Palestine. Annexée par la Jordanie en 1950, elle est devenue par la suite, la Cisjordanie et fut envahie et occupée par Israël en 1967 lors de la guerre des Six Jours.

 Le Plan Peel adopté par la Grande-Bretagne proposait une partition en trois parties de la Palestine : un État juif, un État arabe uni à la Transjordanie et certains districts sous mandat britannique. L’État juif contrôlerait sa propre immigration et la population arabe serait transférée – par contrainte si nécessaire – vers l’État arabe. Durant la période de transition, les achats de terres par les Juifs seraient interdits et l’immigration serait déterminée par la capacité d’absorption de l’État juif.

Jabotinsky rejetait toute limitation de l’expansion d’un État juif ou de l’immigration juive. C’était également le point de vue de David Ben-Gourion, et la seule différence entre Jabotinsky et Ben Gourion résidait dans le processus : Ben- Gourion et les sionistes travaillistes, en coalition avec les sionistes libéraux menés par Chaim Weizmann, considéraient le projet sioniste de colonisation de toute la Palestine comme un processus à long terme, entrepris en coopération avec la Grande-Bretagne. L’idée était de minimiser le conflit avec les Arabes palestiniens tout en maximisant l’immigration et la colonisation juives. Les révisionnistes, quant à eux, rejetaient l’idée d’un processus progressif et se mirent à mobiliser et à former la jeunesse juive en Palestine et ailleurs dans le monde, où se trouvaient d’importantes communautés juives, en vue d’une confrontation militaire avec les Britanniques et les Arabes palestiniens.

L’Irgoun Zvai Leumi était une organisation terroriste juive fondée en 1931 par Jabotinsky, qui passa du statut de groupe terroriste à celui de parti politique. Ce n’est qu’en 1939, lorsque les dirigeants du groupe ont reconnu la nécessité de recourir à la violence, que l’Irgoun a pu être véritablement qualifié d’organisation terroriste.

Menachem Begin, futur Premier ministre d’Israël, a dirigé l’Irgoun de 1943 à 1948. Il a joué un rôle majeur dans le massacre de 200 Palestiniens à Deir Yassin en 1948. Il a fondé le parti Hérout le 15 juin 1948. Ce parti est devenu le Likoud en 1988 et comptait parmi ses rangs d’autres terroristes tels qu’Ariel Sharon et Benjamin Netanyahou, qui est toujours Premier ministre d’Israël.

La conception de Jabotinsky de ce qui allait devenir l’État juif mérite d’être mentionnée, car elle correspondait également à la vision de Ben-Gourion d’un État juif étendu, fer de lance du projet sioniste de la colonisation de la Palestine, véritables paramètres de la notion de Grand Israël, s’étendant au-delà des frontières de la Palestine. Lors de discussions avec des dirigeants arabes dans les années 1930 – comme le souligne l’ouvrage de l’historien israélien Simha Flappan, « The Birth of Israel:Myths and Realities » (1) – «Ben-Gourion décrivait sa conception de l’État juif comme s’étendant de la Méditerranée à l’ouest au désert syrien à l’est, des fleuves Tyr et Litani dans le sud du Liban à Wadi Ouja, à environ 20 kilomètres de Damas au nord, jusqu’à El-Arish dans la péninsule du Sinaï». (p.21)

Autrement dit, il n’y avait pas de réelle différence entre Jabotinsky et Ben Gourion quant à la colonisation de la Palestine et à l’expulsion de la population palestinienne autochtone. Il n’y avait pas non plus de différence entre les deux quant à la nature d’un Grand Israël expansif qui fait désormais partie de l’équation aux côtés du génocide à Gaza. L’idée d’étendre les frontières d’Israël vers le sud du Liban et le plateau du Golan syrien tout en annexant entièrement Gaza et la Cisjordanie fait partie du paradigme.

J’aimerais ici citer un passage du livre de Simha Flappan pour montrer à quel point Jabotinsky et Ben-Gourion partageaient la même conception de la colonisation :

« Jabotinsky a systématiquement ignoré les aspirations nationales des Palestiniens : un accord avec eux n’était ni souhaitable ni nécessaire ; le conflit avec eux était naturel et inévitable et ne serait résolu que par la création d’un « mur de fer ». Les groupes sionistes révisionnistes ont contribué à exacerber les tensions judéo-arabes, qui ont conduit aux émeutes et aux affrontements sanglants de 1929 et de 1936. Tout en critiquant publiquement Jabotinsky, Ben- Gourion, concernant les Arabes, a épousé les principes fondamentaux du sionisme révisionniste : l’expansion des frontières, la conquête des territoires arabes et l’évacuation de la population arabe. »  

Autrement dit, malgré l’existence de nombreux mouvements en faveur de la coexistence pacifique et de la coopération, la position dominante des dirigeants sionistes – tant révisionnistes que travaillistes – était qu’ils ne toléreraient pas la création d’un État palestinien.

Cette idéologie sioniste particulière conduirait inévitablement à la Nakba palestinienne, et c’est elle qui sous-tend le génocide perpétré à Gaza, les pogroms en Cisjordanie palestinienne et le nettoyage ethnique des Palestiniens de Jérusalem-Est, des Palestiniens qui sont en principe des « citoyens et citoyennes » d’Israël. C’est cette réalité que nous devons prendre en compte lorsque nous entendons la foutaise concernant la solution à deux États avancée par nos politiciens, qui n’est rien d’autre que la communication stratégique destinée à justifier l’inaction en matière de droits des Palestiniens et de leurs aspirations nationales légitimes.

Un simple coup d’oeil sur les cartes topographiques de la Cisjordanie palestinienne sur l’excellent site Web de la célèbre organisation israélienne de la défense des droits humains, B’T’Selem, montrant les enclaves palestiniennes, entourées de plus de 500 000 colons juifs avec leurs colonies illégales, et étouffées par les points de contrôle et le mur de séparation, serpentant et encerclant la Cisjordanie, devrait suffire à dissiper tous les fantasmes concernant la fausse notion d’une solution à deux États.

Examinons maintenant les faits sur le terrain concernant le génocide actuel à Gaza, en mentionnant en passant le silence complice, voire la participation active, des élus qui refusent de sanctionner Israël et qui continuent de l’armer, et le silence complice des médias dites traditionnels. Il ne suffit pas de courir aux remparts pour dénoncer le génocide; ça prend des actions concrètes comme des sanctions contre Israël et les mandats d’arrestation contre ces monstres qui assassinent des civiles palestiniens avec impunité.

Depuis le 7 octobre 2023, suite aux attaques perpétrés par le Hamas tuant plus de mille israéliens et ayant pris en otage plus d’une centaine de citoyens et citoyennes israéliens, Israël a lancé des attaques sans cesse, frappant pour la plupart des cibles comme des hôpitaux, des écoles, des édifices résidentiels, des centres médicaux, des mosquées et des églises, en bref à peu près tout ce qui bougeait sur terre à Gaza. Il ne reste à peu près aucune infrastructure à Gaza aujourd’hui, et Israël continue à bombarder sans cesse, le criminel de guerre Netanyahou prétendant qu’’il bombarde pour libérer les otages. Des centaines de milliers d’Israéliens manifestent contre Netanyahou en Israël car ils savent qu’’il est menteur. Il continue à bombarder quand-même.

Fin avril 2024, l’Observatoire Euro-Med des Droits de l’Homme estimait qu’environ 70 000 tonnes de bombes avaient été larguées sur Gaza, entre le 7 octobre 2023 et le 24 avril 2024. Ces plus de 70 000 tonnes de bombes larguées sur la bande de Gaza durant cette période dépassaient de loin le tonnage de bombes larguées sur Dresde, Hambourg et Londres réunies pendant la Seconde Guerre mondiale.

Il ne reste pratiquement aucune structure debout à Gaza, presque aucun arbre après les bombardements incessants d’Israël, crimes de guerre sur crimes de guerre. Tout récemment, s’ajoutant aux nombreux crimes commis par Israël contre la population civile palestinienne de Gaza, le 21 mars 2025, Israël a démoli le seul hôpital spécialisé dans le cancer de Gaza. Des images publiées en ligne ont montré la destruction totale de l’hôpital de l’amitié turco-palestinienne (TPFH) dans ce qui semblait être une explosion contrôlée.

 L’armée israélienne a déclaré au Times of Israel que le TPFH était utilisé par des agents du Hamas, sans toutefois fournir de preuves à l’appui. Lorsqu’Israël détruit les hôpitaux, les centres religieux, les écoles et les immeubles résidentiels de Gaza, on prétend que ces bâtiments « abritent » des « terroristes » du Hamas. Les rares journalistes autorisés à pénétrer dans ces lieux pour vérifier la véracité des affirmations d’Israël n’ont rien trouvé. Les journalistes ne sont plus autorisés à y entrer. En réalité, plus de 200 journalistes palestiniens ont été pris pour cible et tués à Gaza. Pas un mot de nos médias d’entreprise, pourtant si transparents et courageux. Pas un mot de l’ancienne journaliste Chrystia Freeland. Le lobby israélien au Canada n’apprécierait guère de tels commentaires.

Des statistiques récentes fournies par les autorités de la santé palestiniennes indiquent que le nombre de morts palestiniens résultant des bombardements indiscriminés d’Israël sur Gaza a atteint 53 000. Il s’agit d’un chiffre conservateur. Ces décès reflètent le nombre de victimes palestiniennes officiels tuées par Israël. Des milliers de Palestiniens portés disparus demeurent ensevelis sous les décombres des bâtiments effondrés et autres infrastructures détruites par Israël. Le bilan réel dépasse les 100 000 morts. Cela s’accompagne de plus de 100 000 Palestiniens blessés, dont beaucoup sont restés infirmes à vie.

Des experts, écrivant dans la revue The Lancet le 10 juillet 2024, ont indiqué que lors des conflits récents dans le monde, les décès indirects étaient de trois à quinze fois supérieurs aux décès directs. Ces experts ont utilisé le ratio conservateur d’un décès dû à un traumatisme pour quatre décès indirects pour estimer que plus de 186 000 décès (directs et indirects) étaient déjà imputables à la guerre à Gaza au 19 juin 2024. Selon le journal,  « si l’on se base sur l’estimation de la population de la bande de Gaza en 2022, qui s’élève à 2 375 259 habitants, cela représenterait 7,9 % de la population totale de la bande de Gaza» ce qui donnerait approximativement 186 000 morts.

Depuis le 7 octobre 2023, 70 % des victimes à Gaza sont des femmes et des enfants. Le 26 mars 2025, Al Jazeera a publié un article affirmant que depuis le 7 octobre 2023, Israël a tué au moins 17 400 enfants palestiniens à Gaza, dont 15 600 ont été identifiés. Cela signifie que, selon le même article, qu’« Israël tue un enfant à Gaza toutes les 45 minutes. Cela représente une moyenne de 30 enfants tués chaque jour au cours des 535 derniers jours. »

Je vais maintenant citer un article publié par l’International Middle East Media Center concernant les enfants palestiniens souffrant de famine, car le régime terroriste israélien bloque toute aide à Gaza depuis le 2 mars dernier ; cela représente trois mois sans nourriture, eau ni médicaments. Des nouveau-nés palestiniens meurent de faim. L’article affirme le suivant : c’est affolant et dégoutant, mais il faut le dire et l’entendre :

« Des enfants sont tellement mal nourris que certains parmi eux perdent la vue résultant du blocus israélien de l’aide humanitaire à Gaza.

La peau des bébés émaciés de Gaza est si tendue qu’ils paraissent à la fois nouveau-nés et vieux, d’une façon troublante.

Les médecins qui soignent l’afflux quotidien d’enfants mal nourris – affamés sous le blocus total de l’aide humanitaire imposé par Israël – affirment que certains sont tellement sous-alimentés qu’ils commencent à perdre la vue.

« La majorité des cas ont entre un mois et deux ans », explique le Dr Raed Al-Baba, gastro-entérologue et nutritionniste à l’hôpital Al-Awda, dans le nord de Gaza. Il soigne une centaine d’enfants admis chaque jour, principalement pour cause de faim.

« De nombreux enfants souffrent d’un retard de croissance, de diarrhée sévère et d’anémie… Cela entraîne rachitisme, genoux arqués et même incapacité à se déplacer. Ils ne voient pas bien ou ne voient pas clairement à cause de la malnutrition », ajoute-t-il. »

Le temps de ma présentation est compté, car nous souhaitons laisser suffisamment de temps aux questions du public. Je voudrais simplement conclure ma présentation en déclarant ceci : le soulèvement du ghetto de Varsovie de 1943, mené par les Juifs polonais enfermés dans le ghetto par les troupes nazies, est le ghetto de Gaza de 2023 à 2025.

Voici ce qu’écrit le magazine Jacobin dans un article de Joseph Mogul, lui-même survivant de la Shoah, publié le 19 avril 2025 :

« Le soulèvement du ghetto de Varsovie – la plus grande résistance armée juive à l’Holocauste – a incité les occupants nazis de Varsovie à raser toute la zone urbaine. La prison à ciel ouvert où 450 000 Juifs avaient autrefois résidé a soudainement cessé d’exister.

Aujourd’hui, le soulèvement du ghetto de Varsovie est universellement salué en Pologne et dans le monde entier comme un acte de résistance audacieux, mais ce n’était pas le cas lorsqu’il a eu lieu. Dans les rues de Varsovie, de nombreux Polonais non juifs se sont réjouis de voir leurs voisins brûler. À l’occasion du quatre-vingt-deuxième anniversaire du soulèvement du ghetto de Varsovie, une autre population brûle. Le génocide israélien en cours a dévasté Gaza, endommageant ou détruisant plus de 90 % de ses logements, déplaçant près de deux millions de Palestiniens et tuant plus de soixante mille personnes, dont environ dix-huit mille enfants. Les Israéliens ont majoritairement exprimé leur soutien à cette calamité dans un discours qui rappelle de manière choquante celui de Varsovie en 1943.

Pour de nombreux Juifs, y compris les descendants de survivants de l’Holocauste comme moi, il est angoissant que ces violences soient commises sous le faux prétexte de la sécurité juive. Certains ont oublié les leçons du soulèvement du ghetto de Varsovie. »

Les Juifs du ghetto de Varsovie, en prenant les armes pour défendre leur dignité d’êtres humains, défendaient en réalité aussi la dignité de tous les êtres humains. La résistance palestinienne, qui a pris les armes contre un régime fasciste et terroriste oppressif à Tel-Aviv pour défendre la dignité du peuple palestinien, défend ainsi également la dignité de tous les êtres humains, et en particulier celle de tous les peuples autochtones de la terre qui continuent de lutter contre les violations que leur imposent les gouvernements impérialistes et leurs élites économiques et politiques. Ces dernières justifient le pillage des populations autochtones et le vol de leurs ressources naturelles par le concept raciste du « fardeau de l’homme blanc ».

Il reste que les Palestiniens ont le droit – en termes du droit international- de se défendre. Tout peuple sous le joug d’une occupation militaire hostile et illégale a le droit de se défendre par tous les moyens possibles, y compris par la résistance armée.

Bruce Katz est membre fondateur et actuel coprésident de PAJU (Palestiniens et Juifs unis)), une organisation de défense des droits humains basée à Montréal ,et qui existe depuis vingt-cinq ans. Il a été interviewé à de nombreuses reprises par divers médias au sujet de la situation au Moyen-Orient.

  • (1) Simha Flappan. The Birth of Israel : Myths and Realities. Toronto: Random House, 1987.
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