Bernie Sanders a répété à plusieurs reprises la phrase « Israël a le droit de se défendre » lors de sa tournée « Fighting Oligarchy » avec Alexandria Ocasio Cortez, ce qui, en 2025, ne peut être interprété que comme une apologie du génocide.
Traduit de l’anglais par PAJU
Bernie Sanders a répété à plusieurs reprises la phrase « Israël a le droit de se défendre » lors de sa tournée « Fighting Oligarchy » avec Alexandria Ocasio Cortez, une phrase qui, en 2025, ne peut être interprétée que comme une apologie flagrante du génocide.
Israël n’a pas le « droit de se défendre » contre une population occupée dans un camp de concentration géant. En vertu du droit international, il a le droit de mettre fin à l’occupation, un point c’est tout. « Israël a le droit de se défendre » n’est qu’un slogan que l’on utilise pour justifier le soutien à un génocide en cours.
À un moment de la tournée, Sanders a observé passivement la police emmener de force des manifestants qui avaient déployé un drapeau de la Palestine libre sur le drapeau américain pendant son discours. Il a continué son monologue, maladroitement, tandis que leur drapeau était confisqué et qu’ils étaient expulsés de force, sous les huées de la foule qui a fini par scander « Palestine libre ».
Sanders a mêlé son soutien à Israël à des critiques périodiques de Netanyahou et des actions du gouvernement israélien à Gaza, prenant toujours soin de critiquer le comportement des dirigeants israéliens actuels et non la nature même de l’État d’apartheid raciste.
Sanders agit ainsi pour deux raisons. Premièrement, il s’efforce de galvaniser une large coalition démocrate contre Trump, et il souhaite que cette large coalition inclue ceux et celles qui pensent que le génocide est mal et ceux et celles qui le pensent bien. Il ne veut pas offenser les progressistes pro-génocide.
Deuxièmement, Sanders agit ainsi parce qu’il est lui-même sioniste. Comme d’autres sionistes progressistes, Bernie Sanders défend une vision d’un Israël qui n’a jamais existé : un État ethnique dominé par les Juifs, mais qui se conduit de manière bienveillante et juste, sans assassiner et maltraiter constamment les Palestiniens.
Cette version de l’État d’Israël est une fiction. Un monde imaginaire, comme Narnia. Tout en Israël est préjudiciable à l’émergence d’un tel statu quo, et Israël a toujours tout fait pour empêcher la création d’un État palestinien.
En prétendant qu’il est possible d’avoir l’entité sioniste tout en instaurant la paix et la justice, les sionistes libéraux contribuent à susciter le consentement de l’opinion publique à la poursuite de l’approvisionnement en armes de l’État d’apartheid génocidaire d’Israël.
Lorsque les sionistes libéraux souhaitent soutenir les actions d’Israël, ils parlent d’Israël comme d’une nation, par exemple : « Israël a le droit de se défendre.» Lorsqu’ils souhaitent critiquer les actions d’Israël, ils mettent tout en cause dans le discours de Netanyahou, par exemple : « La machine de guerre de Netanyahou.»
On sous-entend que lorsqu’Israël mérite notre sympathie, c’est collectivement, mais que lorsqu’il est méchant, la responsabilité incombe uniquement à un seul brebis galeuse. Cela garantit que les armes continuent d’affluer vers Israël (car Israël dans son ensemble est vertueux et digne de soutien), tandis que les sionistes progressistes peuvent continuer à arborer leur costume humanitaire progressiste (parce qu’ils ont pointé du doigt Netanyahou).
Et c’est un mensonge absolu. Netanyahou n’a pas créé les tendances génocidaires d’Israël, ce sont les tendances génocidaires d’Israël qui l’ont créé. Toute sa carrière politique a été rendue possible par le racisme et la psychopathie collectifs d’Israël, sur lesquels il s’est appuyé pour arriver au pouvoir.
Ce n’est rien d’autre que la tactique classique d’Obama, qui consiste à utiliser un langage progressiste attrayant pour promouvoir les programmes les plus destructeurs de l’empire américain.
En d’autres termes, le parti démocrate, c’est toujours le parti démocrate, ni plus, ni moins.
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