Note de PAJU:Étant donné que le monde entier – à l’exception de ceux et celles qui sont attachés au principe raciste de l’apartheid – reconnaît qu’Israël est un État d’apartheid, tout ce qui reste au lobby pro-israélien et à ses serviteurs « consciencieux » est d’armer l’antisémitisme pour servir à diffamer tous ceux et celles qui osent critiquer les politiques répréhensibles d’Israël envers les Palestiniens et les Bédouins.
Les députés de gauche ont quitté la séance de questions au gouvernement, mardi 2 août 2022. Le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti a pointé du doigt l’extrême gauche et une récente proposition de résolution polémique contre Israël, provoquant des réactions outrées des députés de la NUPES et leur départ de l’hémicycle.
Nouvel incident de séance à l’Assemblée nationale, mardi 2 août 2022, les députés de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale ont, temporairement, quitté la séance de questions au gouvernement, en protestant contre des propos tenus par Meyer Habib, député de l’Union des Démocrates et des Indépendants (UDI), et par Éric Dupond-Moretti. Le premier, représentant d’une circonscription des Français de l’étranger qui comprend Israël, a d’abord qualifié les députés de gauche d’islamo-gauchistes.
Alors qu’il interrogeait Éric Dupond-Moretti sur la commémoration à venir de l’attentat de la rue des Rosiers, commis le 9 août 1982, Meyer Habib a dénoncé un nouvel antisémitisme, toujours présent en France, notamment avec les islamo-gauchistes à la gauche de l’hémicycle, en désignant les bancs de la Nouvelle Union Populaire Ecologique et Sociale, et plus particulièrement du Mouvement de la France Insoumise (MFI).
Meyer Habib visait la proposition de résolution, signée par trente-sept députés de gauche, Vendredi 22 juillet 2021, qui condamne le régime d’apartheid institutionnalisé par Israël contre les Palestiniens, une prise de position jugée antisémite par le député et par le Conseil Représentatif des Institutions juives de France (CRIF). « Par clientélisme, les signataires de la résolution ont troqué le bleu ouvrier contre le vert islamiste », a poursuivi Meyer Habib, soulevant les protestations des députés de gauche.
Une partie d’entre eux a décidé de quitter la séance au cours de la réponse d’Éric Dupond-Moretti, qui a ciblé l’extrême gauche, après avoir répondu à Meyer Habib qu’il ne pouvait pas faire extrader trois des responsables de l’attentat de la rue des Rosiers, réfugiés en Palestine ou en Jordanie.
Le ministre a notamment fait référence à la rencontre, lors de la campagne des élections législatives, entre Jeremy Corbyn, l’ancien leader du parti travailliste britannique accusé d’antisémitisme, et les députées du MFI Danielle Simonnet et Danièle Obono.
« Les mots que vous avez choisis pour commenter le discours du président de la république vous collent à la peau », a poursuivi le ministre de la Justice, en visant la polémique qui a suivi un récent tweet de Mathilde Panot, reprochant à Emmanuel Macron, qui commémorait la rafle du Vélodrome d’Hiver, d’avoir rendu honneur à Philippe Pétain en 2018.
Alors que les députés de gauche quittaient bruyamment la séance, Eric Dupond-Moretti s’est ensuite tourné vers l’extrême droite, en évoquant la condamnation de Jean-Marie Le Pen pour avoir qualifié les chambres à gaz de point de détail de l’histoire les chambres à gaz.
À leur retour, le leader du groupe socialiste Boris Vallaud a jugé que l’attaque du ministre était malvenue, « le pays n’a pas besoin de division sur ce sujet-là ». « Nous savons que vous êtes des républicains et que vous défendez comme nous la lutte contre l’antisémitisme, mais cela n’est pas le cas de tout le monde sur ces bancs », lui a répondu la première ministre Élisabeth Borne, en visant les députés du MFI.
Adapté de : https://www.fischer02003.over-blog.com/2022/08/chantage-a-l-antisemitisme.html
