22 Oct, 2025

1265

Sionisme, l’intelligence de la fourberie.

JEAN ELLEZAM

Les récentes négociations ne sont qu’une supercherie, Israël, ne cherchait qu’à libérer les otages. C’était la revendication essentielle des manifestations menaçant le pouvoir sioniste. Toute cette mascarade sur la paix n’avait qu’un seul but, calmer la grogne des familles des otages. Hors de question de vouloir la paix. L’extermination des palestiniens est réellement entrée dans la normalité du désir sioniste, ce qui embrase le reste du monde.

Néanmoins, peu naïfs, les palestiniens ont accepté de signer l’accord rédigé sans eux. Comme s’il était possible de signer une paix sans la présence de l’un des belligérants. Ce texte leur a littéralement été enfoncé dans la gorge sous la menace.

Néanmoins, ce traité, si ridicule soit-il, apportait un calme relatif, un cessé le feu permettant l’aide humanitaire, la libération des prisonniers et les combattants arabes ne supporteraient pas l’odieux de refuser la paix. C’est déjà ça de pris.

Les Palestiniens se doutaient parfaitement de la supercherie. Sachant, absolument, que le cesser le feu serait vite bafoué, sous n’importe quel prétexte, signer ou pas l’accord reviendrait au même. L’ADN du tueur sioniste est tyrannique. Intelligemment, il valait mieux faire semblant d’y croire. C’était très habile de la part des victimes des criminels bardés de l’Étoile de David.  On s’accordait les bénéfices immédiats de la trêve, même temporairement. Les vies étaient sauvegardées, la faim apaisée.

Cependant, pour avoir pratiqué longuement la fourberie sionisme, les palestiniens n’étaient pas dupes. Supposée demeurer la preuve de leur intelligence, les israéliens sont paradoxalement fiers de leur duplicité coutumière. L’art de tromper leur sert de phare. Évidence, après avoir accueilli la totalité des otages vivants, d’ores et déjà, l’entité sioniste, prépare l’opinion mondiale à la continuité du génocide, au massacre d’innocents. Prétexte, les Palestiniens ne rendraient pas tous les corps des otages morts en captivité.

Ce qui constitue une violation de l’Accord. Or, les combattants palestiniens sont incapables de rendre ces dépouilles dispersées par le désordre des combats et l’enfouissement définitif. Les sionistes le savaient. L‘arnaque est saisissante. Mieux, on certifie honteusement. Le Hamas a insulté les Israéliens en livrant la mauvaise dépouille, celle d’un renégat palestinien. C’en est trop ! La presse occidentale, toujours prompte à enterrer la Palestine, s’échine à l’ouvrage. Titre menaçant, déjà, le quotidien de droite, Courrier International, explique : « La question de la restitution des corps des otages fragilise le cessez-le-feu à Gaza ». Le journal Nouvel Obs, bien connu pour son sionisme, préparant les esprits, surenchérit : « Gaza : dépouilles d’otages manquantes, accusations… Pourquoi Israël menace de reprendre les combats ? ». Illico, mieux encore, feux croisés médiatiques belliqueux, Le Monde, confirme : « Gaza : la diplomatie israélienne accuse le Hamas de conserver délibérément les corps de 19 otages. ». Sonnent les trompettes guerrières, le tambour bat la gloire et la légitimité du va-t-en-guerre sioniste. L’interstice pacifique se referme sur les malheureuses victimes.

Comme prévu, quelques jours à peine, la libération des otages conclut, les sionistes, sans même prendre la peine de se justifier, se remettent à la sordide canonnade génocidaire. À quoi bon se justifier alors qu’une armée de journalistes dévoués au malheur fera l’ignoble boulot de par le monde. Ainsi, annonce-t-on à l’Agence France Presse : « Israël et le Hamas se sont mutuellement accusés dimanche de violer le cessez-le-feu dans la bande de Gaza. ».

Premier coup porté contre la vérité : la confusion. Comme si les belligérants étaient égaux, comme si on ignorait qu’Israël violait ses promesses. Sous le faux-fuyant de la neutralité, on fait comme si bourreaux et victimes disposaient d’une parole équivalente. Pourtant, les chiffres parlent d’eux-mêmes, si on ne sait pas lire, au moins sait-on compter : « 33 Palestiniens et deux soldats israéliens tués dimanche dans l’enclave. ».

Évidemment, du coup : « Israël suspend l’entrée de l’aide humanitaire. ». Plus explicite : « Benyamin Nétanyahou annonce qu’Israël a largué 153 tonnes de bombes dans la journée de dimanche, malgré le cessez-le-feu. ». La fourberie est totale. 

La haine de l’autre, fomentée par la propagande fasciste israélienne, n’a qu’un but fabriquer l’adhésion aux pires mystifications : croyance en l’animalité de l’adversaire, en l’incapacité de l’opposant à ressentir des émotions, voire, en son impossibilité d’éprouver de l’empathie, telle une machine déshumanisée. Mieux, les palestiniens sont des ignares brutaux sans cervelle. Pareilles irrévérences du pur cru nazi, soutenu par l’intérêt colonial, permettrons à l’Innocence d’en faire autant. Vierge offensée, on se pare du bon droit. Ainsi le bourreau se meut en victime. Il lui est alors tout permis. Pour prouver sa légitime défense, on attaque.

Surtout que la propagande ne ménagera aucun effort pour construire des abominations les plus délirantes, susceptibles de sanctifier son récit, comme la décapitation prétendue de bébés, ou la mise en four des mêmes bébés. Plus l’affabulation est grossière, plus elle passera, en particulier auprès des esprits dérangés. Plus le dégout sera invoqué, plus la vengeance sera suscitée.

Cette haine, propre au fascisme, aura la capacité de briser l’humanité de chacun. L’état de guerre permanent, la méfiance qui en résulte, l’inquiétude inhérente, le racisme latent qu’il suggère, crée une société malade d’elle-même.

Le sentiment typiquement sioniste de détenir la vérité, d’être infiniment supérieur et de gagner sans cesse par la feinte, exigent une carapace, il faut ignorer l’identité de l’autre toujours menaçante. Il faut penser l’autre comme un adversaire permanent, comme un concurrent à dominer.

La Hauteur réclame une personnalité condescendante, suffisance propice à tous les mépris. la suffisance est la caractéristique majeure du sioniste. Ce crée ainsi une compétition exacerbée, oublieuse de respect. Dans cette société, chacun est l’ennemie de l’autre, chacun pour soi. Pour ce tenir à flot, il faut couler l’autre. L’Autre a toujours plus que moi.  Lors des bombardements de Tel Aviv, pourtant situation d’urgence, on refusait aux voisins de s’abriter dans son bunker : chacun le sien. On ne mélange pas. Aucune solidarité ou empathie.

 On crée des oubliés qui se vengent sur le plus petit. L’Autre est toujours plus petit que soi. On n’est certainement pas en paix avec soi et avec les autres dans ce contexte. La vie n’est pas satisfaisante, on ne l’aime pas, on ne s’aime pas.

 Adhérer au discours ambiant, si criminel soit-il, rassure, il intègre. Ainsi, les palestiniens, non seulement font tâche, mais de plus, cet ennemi contribue à la cohésion sociale d’Israël. L’ennemi commun rassemble. L’ADN du tueur est profondément intériorisé par les habitants d’Israël, sinon on ne comprendrait pas qu’une telle horreur oublieuse de la moindre humanité puisse produire le génocide.

La haine de l’autre est surtout la haine de soi. Il ne faut pas trop s’aimer pour participer de l’odieux. Il faut une réelle haine de soi pour en arriver à tirer délibérément sur des enfants, comme lorsqu’on se rend à la fête foraine.

Trois interviews, glanés sur les réseaux sociaux, sont douloureusement révélateurs. Un soldat israélien avoue crument avoir un réel plaisir à viser et à tuer les enfants. Il dira même que c’est devenu un passetemps. Le second interview est celui d’un groupe de jeunes filles parisiennes, revendiquant haut et fort leur sionisme, elle ne se gêne pas de proclamer : « Il faut les tuer tous ». Le troisième commentaire concerne des soldates israéliennes se vantant d’avoir tué un plus grand nombre de Palestiniens que leurs consœurs, femme et enfants compris.

Savent-ils, ces inconscients, que pour se vanter de tuer, il faut avoir quelque chose de brisé à l’intérieur de soi ? Tuer son prochain traumatise d’abord soi-même. On ne peut impunément sortir indemne d’une violence contre sa propre humanité. Ce que révèlent le spectaculaire taux de suicide israélien et les démences si répandues en psychiatrie.

Les fourberies sionistes annoncent perpétuellement une paix impossible, sachant fort bien que la guerre permanente est la condition de l’existence et de la cohésion du sionisme, c’est pourquoi il s’en prend à tous ses voisins.

La paix ne se fait pas avec une volonté intellectuelle, mais avec la résolution inhérente au respect de l’adversaire, avec l’empathie vis-à-vis de l’autre, naguère ennemi. En d’autres termes, la paix ne se fait pas avec la tête, mais avec le cœur. La haine vient de la tête, pas du cœur.

Les opinions exprimées dans la thèse sont celles de l’auteur

JEAN ELLEZAM  est Docteur en sociologie

Le dernier ouvrage paru de Jean Ellezam:

ISRAÊL : L’INNOCENCE MEURTRIÈRE

Autres articles de Jean Ellezam :

Michel Onfray : une nouvelle droite réinventée – PAJU

https://paju.org/fr/sionisme-ladn-du-tueur/

Quand parle-t-on de « civilisation judéo-chrétienne » ? – PAJU

Réflexion sur l’ignominie : Bernard-Henri Lévy, la barbarie sioniste à visage humain – PAJU

Share This