24 Oct, 2021

Non à la criminalisation des ONG par l’état d’apartheid d’Israël

Par PAJU

Communiqué de presse de PAJU

Montréal, le 24 octobre 2021

Le vendredi 22 octobre 2021, le gouvernement israélien a annoncé avoir placé six organisations de la société civile palestinienne qui défendent les droits de la personne sur la liste des organisations terroristes. Ce sont des organisations de grande envergure et reconnues internationalement : Addameer (droits des prisonniers politiques), Al-Haq (droits de la personne – membre de la FIDH), DCI-P (Défense des Enfants International-Palestine), UAWC (l’union des comités agricoles), l’Union des comités de femmes palestiniennes et le centre de recherche et développement de Bisan.

Il s’agit d’une escalade dans une campagne visant à criminaliser les organisations de la société civile palestinienne, officialisée par la publication d’un rapport en février 2019 dans lequel figuraient déjà Addameer, al-Haq et DCI-P mais aussi Samidoun et le Boycott National Committee (BNC) comme « organisations terroristes » toutes critiques des politiques du gouvernement israélien concernant à la fois les Palestiniens et les Bédouins.

Comme indiqué dans le communiqué de presse de Samidoun : Cela fait suite à la désignation par Gantz et le régime israélien de Samidoun comme organisation « terroriste » le 21 février 2021. Fin août 2021, sans publier de communiqué de presse, Gantz a également désigné EuroPal Forum, la Coalition juridique internationale pour la Palestine et la Conférence populaire des Palestiniens de l’étranger. Il est clair que le régime israélien a pleinement adopté comme pratique et politique standard la désignation « terroriste » à des organisations qui contestent efficacement son contrôle et exposent ses crimes aux niveaux local, régional et international.

Chadi Marouf, co-président de PAJU a déclaré : « Cette politique de ciblage des ONG et de d’autres groupes de solidarité palestiniens de la part de l’État d’apartheid d’Israël, constitue une attaque contre toutes les facettes de la résistance palestinienne, contre le mouvement des prisonniers palestiniens, le mouvement de boycott, désinvestissement et sanctions (BDS), et contre tous les groupes de solidarité palestiniens dans le monde qui osent critiquer le colonialisme israélien, l’occupation militaire illégale des territoires palestiniens par Israël, son système brutal d’apartheid, son blocus illégal et inhumain de Gaza, son emprisonnement de centaines de prisonniers politiques palestiniens. Depuis 1967, un Palestinien sur cinq, c’est-à-dire vingt pour cent de la population palestinienne, a été incarcéré dans les prisons israéliennes ».

« Cette appellation « terroriste » peut également être utilisée pour justifier l’étiquetage des groupes de solidarité palestiniens dans divers pays comme « complices du terrorisme » afin de créer un climat de peur afin de faire taire les critiques d’Israël, d’intimider les politiciens et les médias au silence, sinon la complicité pure et simple avec la hasbara ou la propagande israélienne, pour affaiblir la solidarité collective des groupes pro-palestiniens et des organisations de défense des droits de la personne », a déclaré le coprésident de PAJU, Bruce Katz. « Il est à noter que Gantz lui-même pourrait faire face à des accusations de crimes de guerre devant la Cour pénale internationale. Le terroriste lui-même appelle les défenseurs des droits humains des terroristes », a ajouté Katz.

PAJU (Palestiniens et juifs unis) appelle le gouvernement du Canada à :

  • révoquer la motion anti-BDS adoptée par la Chambre des communes en 2016
  • mettre fin à tous les accords commerciaux et liens institutionnels entre le Canada et Israël, y compris l’Accord de libre-échange Canada-Israël (ALECI)
  • mettre fin à l’achat et à la vente de matériel militaire à Israël
  • mettre en œuvre la décision de la Cour de justice du Canada sur l’étalage de produits fabriqués dans des colonies juives illégales
  • dénoncer la nouvelle définition de l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste (IHRA) associant toute critique d’Israël et de ses politiques à de l’antisémitisme, en révoquant son adoption et son inclusion dans la « Stratégie canadienne de lutte contre le racisme »
  • dénoncer la pratique de « l’annulation de la culture » par les groupes pro-israéliens
  • exiger la libération de tous les prisonniers politiques palestiniens.

Le PAJU souhaite exprimer sa solidarité avec le peuple palestinien, avec les prisonniers politiques palestiniens, avec la résistance palestinienne sous toutes ses formes et avec toutes les organisations impliquées dans le mouvement de solidarité palestinien. Libérez la Palestine !

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Info: kab1@videotron.ca (français/English)

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