« Les forces d’occupation israéliennes ont assassiné mon fils et confisqué son corps » : le père de Mohammad Shaham

Août 19, 2022 | Notre bulletin

Que cesse l’occupation: 1122
L’histoire retiendra qu’Israël a commis un holocaust

L’histoire retiendra qu’Israël a commis un holocaust

SUSAN ABULHAWA traduit de l'anglais par PAJU IL EST 20H00 à Gaza, en Palestine en ce moment, la fin de mon quatrième jour à Rafah et le premier moment où j'ai dû m'asseoir dans un endroit calme pour réfléchir. J'ai essayé de prendre des notes, des photos, des images...

Le père de Mohammad Shaham, Ibrahim Shaham, raconte à Al Mayadeen que les forces d’occupation israéliennes ont délibérément tué son fils et l’ont laissé saigner à mort.

Le père de Mohammad Shaham, Ibrahim Shaham, a affirmé à Al Mayadeen que les forces spéciales israéliennes ont fait une descente dans sa maison tard la nuit dernière et ont tiré sur son fils à la tête, à bout portant, le laissant saigner au sol pendant plus de 40 minutes, empêchant quiconque de lui offrir toute aide médicale.

Les forces israéliennes ont délibérément tué mon fils, a-t-il déclaré laconiquement.

Dans une interview exclusive pour Al Mayadeen, Ibrahim Shaham a rappelé que les troupes israéliennes ont fait une descente dans sa maison à 3h30 du matin, ont fait sauter la porte et ont ouvert le feu au hasard avant même d’entrer, blessant Mohammad.

« Ils nous ont maintenus à l’intérieur pendant 40 minutes, après avoir verrouillé les portes afin d’empêcher les ambulanciers d’entrer », a-t-il ajouté.

« Je les ai traversés pour arriver à mon fils, seulement pour le trouver allongé sans vie contre l’évier. Ils lui ont tiré dessus à bout portant et l’ont laissé saigner jusqu’à ce qu’il meure. Ils l’ont tué de sang-froid », a-t-il dit.

Shaham a poursuivi en confirmant qu’aucun organisme officiel ne l’avait contacté pour expliquer ce qui s’était passé, et personne n’a parlé de la remise du corps, soulignant : « Mon fils n’était pas recherché par les forces d’occupation, il n’appartient à aucun parti ou organisation, sans compter qu’il n’est pas actif politiquement » .

Le Palestinien Mohammad Shaham est mort de graves blessures infligées par des balles réelles tirées directement à la tête par les forces israéliennes lundi à l’aube après que les forces d’occupation israéliennes ont pris d’assaut sa maison à Kafr ‘Aqab, au nord-ouest d’Al-Quds.

Simultanément, Hussein Al-Sheikh, secrétaire général du comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, a appelé à une enquête internationale sur le meurtre de Shaham.

« Le meurtre d’un jeune Palestinien Mohammad al-Shaham appelle une enquête internationale immédiate et urgente », a tweeté Al-Sheikh.

De plus, le ministère palestinien des Affaires étrangères a également condamné le meurtre du jeune Palestinien abattu « délibérément et de manière mafieuse ».

Retenir les corps : une autre facette de la brutalité « d’Israël »

La pratique de l’occupation israélienne de confisquer et de retenir les corps palestiniens viole toutes les lois sur les droits de l’homme qui interdisent de manière absolue tout traitement cruel, inhumain ou dégradant et exigent que le défunt soit enterré de manière honorable. Pour les familles palestiniennes, cette pratique équivaut à une punition collective, qui est également interdite par le droit international humanitaire.

Voir plus: Cemeteries of numbers: Where “Israel” keeps the murdered Palestinians(Cimetières des nombres : où « Israël » garde les Palestiniens assassinés)

Ajoutant l’injure, l’occupation impose l’une des restrictions les plus sérieuses en faisant obstacle à toute autopsie.

En outre, l’occupation israélienne maintient les corps palestiniens dans des conditions glaciales pendant des mois, dénigrant leur état et rendant plus difficile pour les médecins légistes d’enquêter sur les causes de la mort.

En conséquence, il devient extrêmement difficile de mener des enquêtes fondées sur des preuves portant sur les homicides illégaux et l’usage excessif de la force contre des Palestiniens, notamment en ce qui concerne des enfants tués par les forces d’occupation israéliennes.

Début juin, des utilisateurs et des militants des médias sociaux ont lancé une campagne pour récupérer les corps des Palestiniens tués par les forces d’occupation israéliennes.

À l’époque, Israël avait 103 corps de Palestiniens dans des réfrigérateurs, et 256 autres avaient déjà été enterrés sans permettre aux familles d’accomplir leurs derniers rites, selon le Club des prisonniers palestiniens.

En 2019, le tribunal d’occupation israélien a approuvé la détention des corps des Palestiniens tués par les Forces d’Occupation Israéliennes (FOI) pour qu’ils soient utilisés comme monnaie d’échange à l’avenir, une décision que les Palestiniens et les groupes de défense des droits ont réprouvée comme étant inhumaine.

Lire plus: Palestinian families in search of their sons’ uncertain fate  (Des familles palestiniennes à la recherche du sort incertain de leurs fils)

Adapté de: IOF murdered my son, withheld his body: Mohammad Shaham’s father | Al Mayadeen English

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