18 Oct, 2023

DÉCLARATION DE PAJU : BOMBARDEMENT PAR ISRAÉL DE L’HÔPITAL AL-AHLI

Par PALESTINIENS ET JUIFS UNIS

PALESTINIENS ET JUIFS UNIS

Même si le PAJU ne tolère pas la mort de civils lors de conflits, il serait irréaliste de prétendre que de telles tragédies peuvent être évitées en temps de guerre. Le fait est que la source de la violence en Palestine occupée est l’occupation illégale des terres palestiniennes par Israël, son système d’apartheid brutal et étouffant qui écrase la vie communautaire des Palestiniens, son blocus illégal et criminel de Gaza au cours des 16 derniers ans, ses abus et meurtres d’enfants palestiniens – plus de 3 000 depuis l’an 2000 et plus de 1 000 à Gaza à la suite des bombardements aériens israéliens – son processus de détention administrative et ses abus envers les prisonniers palestiniens.

Les oppresseurs coloniaux ne peuvent pas espérer garder leurs bottes sur la gorge collective des Palestiniens pendant 75 ans sans qu’il y ait des soulèvements armés pour défendre le rêve palestinien de liberté. Comme l’a dit Nelson Mandela, c’est l’oppresseur qui détermine la résistance des opprimés. La violence engendre la violence.

Nous avons entendu ad nauseam le refrain de nos marionnettes politiques au Canada selon lequel « Israël a le droit de se défendre en vertu du droit international. » Le droit international ne permet pas à une force d’occupation de tuer des civils à grande échelle ni à la force d’occupation de les affamer et les priver d’eau. Ce sont des crimes de guerre et Israël est coupable de crimes de guerre à Gaza. Un rappel à nos politiciens toujours vertueux : une population civile sous le contrôle d’une présence militaire occupante hostile a le droit de se défendre en vertu du droit international. Conformément au droit international humanitaire, les guerres de libération nationale ont été expressément reconnues, par l’adoption du Protocole additionnel I aux Conventions de Genève de 1949 (pdf), comme un droit protégé et essentiel des personnes occupées partout dans le monde. Les Palestiniens ont donc le droit de se défendre, même par la résistance armée. Ce que nos politiciens canadiens ne disent pas lorsqu’ils rejettent le droit des Palestiniens à l’autodéfense est le suivant : Israël a le droit de se défendre ; les Palestiniens ont le droit de se coucher et de mourir. Les Palestiniens ont choisi de se lever et de se battre. C’est leur droit.

Israël a transgressé pratiquement tous les articles du droit humanitaire tels que définis dans la Quatrième Convention de Genève, ce qui a entraîné ce qui peut être défini comme des crimes contre l’humanité. Le bombardement israélien de l’hôpital Al-Ahli à Gaza constitue précisément un tel crime. Le récit israélien selon lequel c’est une roquette du Jihad islamique égarée qui a frappé l’hôpital ne tient pas la route. Ce n’était pas la première fois que les forces israéliennes attaquaient l’hôpital d’Al-Ahli, puisqu’il avait été pris pour cible et touché par des frappes aériennes quelques jours auparavant, le 14 octobre, endommageant deux étages et blessant quatre personnes. Israël a ciblé et frappé une école palestinienne de l’UNRWA dans le sud de Gaza, tuant plusieurs Palestiniens. Là non plus, pas d’accident. Il suffit de revenir aux attaques meurtrières israéliennes et au ciblage des hôpitaux et des écoles de Gaza en 2014 pour comprendre que l’alibi offert par Israël ne s’agit que de propagande israélienne soutenue par un président américain captif, par des politiciens canadiens faibles qui ont des intérêts mais pas de principes, et par des médias canadiens indolents et autocensurés qui sont tous complices de ce qui constitue des crimes de guerre de la part du gouvernement Netanyahu.

Le PAJU félicite toutes ces organisations juives progressistes telles que Jewish Voice for Peace aux États-Unis et nos camarades de Voix Juives Indépendantes  ici à Montréal pour avoir défendu les valeurs juives d’humanisme et de tolérance à un moment où Israël commet des crimes de guerre contre une population palestinienne tenue en otage. Il est temps de faire une distinction entre le sionisme – le culte de droite de la suprématie juive– et le judaïsme, la religion juive de transcendance et de tolérance.

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