L’UE dit qu’il est antisémite de qualifier Israël d’État d’apartheid

Jan 27, 2023 | Notre bulletin

Que cesse l’occupation: 1145
L’histoire retiendra qu’Israël a commis un holocaust

L’histoire retiendra qu’Israël a commis un holocaust

SUSAN ABULHAWA traduit de l'anglais par PAJU IL EST 20H00 à Gaza, en Palestine en ce moment, la fin de mon quatrième jour à Rafah et le premier moment où j'ai dû m'asseoir dans un endroit calme pour réfléchir. J'ai essayé de prendre des notes, des photos, des images...

Ali Abunimah

Il est antisémite de dire qu’Israël commet le crime d’apartheid contre le peuple palestinien, selon l’Union européenne.

Cela signifierait que les principaux groupes de défense des droits, dont Human Rights Watch, Amnistie Internationale et B’Tselem d’Israël – qui est financé par l’UE – sont coupables de fanatisme anti-juif, selon Bruxelles.

La revendication extraordinaire de l’UE est venue en réponse à une question de plusieurs membres pro-israéliens du Parlement européen adressée à l’organe exécutif de l’UE, la Commission européenne.

Les législateurs ont déclaré que le rapport d’Amnistie en février dernier «allègue que l’apartheid était inhérent à la fondation de l’État d’Israël en 1948 et a été construit et maintenu par les gouvernements israéliens successifs».

Les législateurs ont demandé si le chef de la politique étrangère de l’UE, Josep Borrell, considérait également Israël comme un «État d’apartheid».

Ils voulaient également savoir si Borrell considérait le rapport d’Amnistie comme «antisémite» selon la définition de l’antisémitisme de l’International Holocaust Remembrance Alliance (IHRA), «étant donné qu’il prétend que l’existence de l’État d’Israël est une entreprise raciste (c’est-à-dire un État d’apartheid).»

«Non approprié»

Les législateurs pro-israéliens devraient être pleinement satisfaits de la réponse écrite de Borrell publiée le 20 janvier.

«La Commission considère qu’il n’est pas approprié d’utiliser le terme d’apartheid en relation avec l’État d’Israël», a écrit Borrell.

Borrell a affirmé que l’UE s’appuyait sur la soi-disant définition de l’IHRA de l’antisémitisme et a souligné : « Affirmer que l’existence d’un État d’Israël est une entreprise raciste fait partie des exemples illustratifs inclus dans la définition de l’IHRA. »

La définition hautement politisée de l’IHRA, fortement promue par Israël et son lobby, s’est heurtée à une large opposition en raison de la crainte qu’elle ne soit utilisée précisément de la manière dont Borrell la déploie actuellement : étiqueter à tort la critique légitime d’Israël et de ses crimes comme bigoterie anti-juive.

Borrell n’a fourni aucune base factuelle pour rejeter les recherches méticuleuses de plusieurs groupes de défense des droits de l’homme montrant comment Israël perpètre l’apartheid, un crime grave contre l’humanité couvert par le Statut de Rome, le traité fondateur de la Cour pénale internationale.

Mais il a poursuivi en réaffirmant l’adhésion rituelle et vide de l’UE à « une solution négociée à deux États».

Crime contre l’humanité

En vertu du droit international, le crime d’apartheid est défini comme «des actes inhumains commis dans le but d’établir et de maintenir la domination d’un groupe racial de personnes sur tout autre groupe racial de personnes et de les opprimer systématiquement».

B’Tselem – le groupe de défense des droits de l’homme soutenu par l’UE – a déclaré en janvier 2021 qu’Israël applique « un régime de suprématie juive du Jourdain à la mer Méditerranée » – toute la zone qui englobe Israël, la Cisjordanie occupée et la bande de Gaza.

«C’est l’apartheid», a conclu B’Tselem.

Le nouveau gouvernement israélien a pris ses fonctions en proclamant ouvertement son attachement à la suprématie juive et donc les politiques d’apartheid nécessaires pour la maintenir.

«Le peuple juif a un droit exclusif et inaliénable sur toutes les parties de la Terre d’Israël», a déclaré la nouvelle coalition, promettant de «promouvoir et développer la colonisation de toutes les parties de la Terre d’Israël – en Galilée, dans le Néguev, dans le Golan et la Judée et la Samarie».

Les hauteurs du Golan sont des territoires syriens occupés, tandis que « Judée et Samarie » est la terminologie sioniste pour la Cisjordanie occupée.

À la suite de cette déclaration, Borrell a déclaré aux nouveaux dirigeants israéliens qu’il était «impatient de travailler avec vous pour améliorer encore les relations UE-Israël».

En d’autres termes, l’engagement de l’UE envers le régime d’apartheid d’Israël et son opposition aux droits des Palestiniens restent solides.

Source : https://electronicintifada.net/blogs/ali-abunimah/eu-says-its-anti-semitic-call-israel-apartheid-state

NOTE de PAJU :

L’Union européenne a officiellement proclamé son plein soutien au régime d’apartheid d’Israël. Pas vraiment surprenant si l’on considère que les nations européennes et leur système bancaire se sont développés sur le dos de la traite des esclaves et de son système de racisme institutionnalisé qui l’accompagne. C’est ce qu’est l’apartheid, de racisme institutionnalisé. A cet égard, l’Union européenne ne fait que réitérer ses racines dans l’impérialisme et le racisme institutionnalisé. Bien sûr, un petit « poussée » du lobby israélien a aidé l’UE à prendre sa décision « historique ».

La référence à une «solution à deux États» est un artifice rhétorique vide qui reflète la lâcheté morale, le cynisme et l’hypocrisie flagrante de l’Union européenne. L’Europe : au lit avec le sionisme depuis la déclaration Balfour.

À lire : Eric Williams. Capitalism and Slavery. London: Andre Deutsch Ltd, 1964. (Eric Williams a été Premier ministre de Trinité–et-Tobago de 1961 jusqu’à sa mort en 1981).

Bruce Katz

PAJU

Share This