Palestiniens Et Juifs Unis Communiqué De Presse
Pour publication immédiate
Montréal, le 25 octobre 2023
Le ministre canadien de la Défense, Bill Blair, a déclaré dans un communiqué qu’Ottawa avait un « degré élevé de confiance » dans le fait qu’Israël « n’a pas frappé l’hôpital Al-Ahli » à Gaza après un « examen indépendant par l’armée canadienne ». Blair a ajouté que la cause était une « roquette errante » tirée depuis la bande de Gaza. Blair n’a toujours pas fait référence à une telle étude canadienne indépendante et il est peu probable qu’il en fournisse une. En fait, nous mettons le ministre Blair au défi d’en fournir une. Il est peu probable qu’un tel examen indépendant existe. Il s’agit plutôt d’un exemple où le gouvernement canadien répète un récit qui se déroule conjointement à Washington et à Tel-Aviv. Un article de La Presse affirme qu’Israël est « ravi que le Canada ait tiré la même conclusion que les États-Unis et la France » en affirmant que c’est une roquette lancée depuis Gaza qui a frappé l’hôpital. La collusion ne pourrait pas être plus transparente.
Un examen attentif des faits montre sans l’ombre d’un doute qu’Israël a bombardé l’hôpital baptiste Al-Ahli et que l’attaque était planifiée et non accidentelle. En effet, l’hôpital Al-Ahli n’a pas été bombardé une seule fois, mais deux fois. La première frappe israélienne contre l’hôpital a eu lieu le 14 octobre, trois jours avant la deuxième frappe du 17 octobre. Les médias ont pour la plupart omis de rapporter les détails de la première frappe contre l’hôpital. Les autorités israéliennes ont pleinement admis qu’elles étaient responsables de l’attaque contre l’hôpital le 14 octobre, déclarant aux responsables de l’hôpital le 15 octobre : « Nous vous avions prévenus hier avec deux obus » alors qu’ils avaient averti les autorités hospitalières d’évacuer l’établissement. La première frappe a endommagé le deuxième étage de l’hôpital.
Un article du Palestine Chronicle déclare :
À 21h37 précises, heure de Palestine, le blog en direct d’Aljazeera arabe, citant le porte-parole de l’armée israélienne constate:
« PORTE-PAROLE DE L’ARMÉE ISRAÉLIENNE : « Nous avions averti d’évacuer l’hôpital baptiste (Al-Ahli) et 5 autres hôpitaux afin que le Hamas ne les prenne pas comme refuge. »
« Cette déclaration concordait avec d’autres déclarations faites par l’administration de l’hôpital d’Al-Ahli après le massacre. Il a déclaré qu’ils avaient été menacés que s’ils n’évacuaient pas l’hôpital, celui-ci serait bombardé. Mais il n’y avait aucun autre endroit où déplacer les patients de l’hôpital et leurs familles. En outre, selon l’article du Palestine Chronicle, les patients n’ont pas pu être transférés vers d’autres établissements car « la plupart des grands hôpitaux, y compris le centre médical Al-Shifa, ont également été avertis par l’armée israélienne d’évacuer ».
Selon les détails du Palestine Chronicle, « Israël a bombardé une école gérée par l’ONU dans le centre de Gaza, puis a commis un massacre à l’hôpital Al-Ahli, en a assumé la responsabilité, a changé son récit, puis a bombardé un autre hôpital ». Lorsque la nouvelle du massacre a commencé à circuler et que des images horribles de corps mutilés d’enfants et de civils ont commencé à apparaître sur les chaînes de télévision et sur les réseaux sociaux, la position israélienne a commencé à changer. L’agence de presse chinoise Xinhua a rapporté que l’armée israélienne avait changé sa version des faits. «L’armée israélienne a déclaré que la mort de centaines de personnes dans un hôpital de la bande de Gaza (…) avait été causée par une roquette ratée lancée par le Jihad islamique palestinien, un groupe militant à Gaza», a rapporté Xinhua.
L’article du Palestine Chronicle cite cinq raisons démontrant qu’Israël a menti sur le bombardement de l’hôpital. Ils sont obligatoirement repris dans notre communiqué de presse :
• Premièrement, personne dans la Résistance palestinienne à Gaza ne possède de bombes dotées de ce type de capacités destructrices.
• Deuxièmement, l’armée israélienne avait déjà clairement indiqué, dans sa déclaration initiale, qu’elle était la partie derrière les massacres.
• Troisièmement, Israël avait en fait déjà bombardé ce même hôpital, quelques jours plus tôt, plus précisément le samedi 14 octobre. Le bombardement avait alors entraîné des dégâts aux infrastructures.
• Quatrièmement, Israël a également bombardé d’autres hôpitaux, notamment l’hôpital Al-Dura et l’hôpital indonésien.
• Cinquièmement, peu avant le massacre, des avions israéliens ont également mené une frappe contre une école gérée par l’UNRWA et abritant des civils, dans le camp de réfugiés d’Al-Maghazi, dans le centre de la bande de Gaza, tuant et blessant des dizaines de personnes.
Plus accablant encore est le fait qu’Israël a continué à bombarder d’autres hôpitaux malgré les preuves du massacre de l’hôpital Al-Ahli. Des experts des Nations Unies ont déclaré qu’ils tenaient Israël pour responsable du bombardement de l’hôpital Al-Ahli. Un expert américain en armement a entièrement réfuté l’affirmation israélienne selon laquelle la frappe contre l’hôpital était le résultat d’une roquette du Jihad islamique errante. (Voir la vidéo) Le fait qu’Israël soit coupable du bombardement d’une école gérée par l’ONU, du bombardement d’une église à Gaza et d’une mosquée de Gaza, ainsi que du bombardement de l’hôpital Al-Ahli et d’autres hôpitaux de Gaza signifie qu’Israël est également coupable de crimes de guerre.
En présence de preuves accablantes selon lesquelles c’est Israël qui a bombardé l’hôpital bapstiste Al-Ahli – ainsi que d’autres hôpitaux de Gaza – on peut désormais dire, sans crainte de contradiction, que le récit israélien est un mensonge pur et simple. Cela signifie également que Bill Blair, le gouvernement Trudeau et de nombreux politiciens et médias au Canada ont répandu ce mensonge en toute impunité et avec duplicité. Ils doivent être tenus responsables.
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