Comment les Palestiniens peuvent-ils combattre l’accord de Trump ? Ils ont besoin d’une nouvelle stratégie. 1ère Partie
S’il n’y a jamais eu une opportunité de mettre en œuvre une stratégie pour contrer la menace meurtrière à leur cause, c’est maintenant. L’accord du siècle du président américain Donald Trump est le dernier d’une série de propositions de paix ratées au cours des dernières décennies. Elles n’ont servi qu’à promouvoir l’expansion d’Israël et à consolider son emprise sur ce qui reste de la Palestine historique. Si les informations sur son contenu sont vraies, le soi-disant accord du siècle priverait, sans recours, les Palestiniens de leurs droits fondamentaux.
Rédigé au cours des deux dernières années par Jared Kushner, le gendre de Trump, Jason Greenblatt, son conseiller, et David Friedman, l’ambassadeur des États-Unis en Israël, il sert sans ambiguïté les intérêts israéliens.
Comment trois fervents sionistes, sans expérience dans le processus de paix au Moyen-Orient et ignorants de l’histoire de la Palestine et de sa culture, peuvent-ils être autres que partiaux après avoir émis publiquement des doutes sur l’exercice du pouvoir en Palestine? Cet accord, que Kushner a qualifié d’unique, serait censé résoudre le conflit israélo-palestinien. Dans une récente interview, il a affirmé que celui-ci améliorerait la vie du peuple palestinien.
Des fuites non authentifiées dans la presse israélienne donnent une idée approximative de ce que certaines de ces dispositions. L’accord propose la création d’un mini-État palestinien semi-autonome appelé « Nouvelle Palestine », composé des zones A et B de la Cisjordanie occupée, dont sa capitale se situerait quelque part dans les limites élargies de Jérusalem.
Elle serait démilitarisée, ses frontières sous contrôle israélien et reliée à Gaza par un couloir. Israël conserverait la majeure partie de la zone C et toute la vallée du Jourdain. Gaza serait étendue au nord du Sinaï sur des terres louées à l’Égypte. Le Hamas rendrait les armes et passerait sous le contrôle de l’Autorité palestinienne. L’acquiescement palestinien serait acheté par des aides financières (30 à 40 milliards de $). Celles-ci proviendraient principalement des États du Golfe, les États-Unis, l’UE, d’autres pays ajoutant le complément. Le droit de retour palestinien disparaitrait, les réfugiés recevant une indemnisation et bénéficiant de davantage de droits dans les États arabes où ils résident.
Adapté de : www.aljazeera.com/indepth/opinion/palestinians-beat-trump-deal-190612211614400.html
Distribué par PAJU (Palestiniens et juifs unis)