Customize Consent Preferences

We use cookies to help you navigate efficiently and perform certain functions. You will find detailed information about all cookies under each consent category below.

The cookies that are categorized as "Necessary" are stored on your browser as they are essential for enabling the basic functionalities of the site. ... 

Always Active

Necessary cookies are required to enable the basic features of this site, such as providing secure log-in or adjusting your consent preferences. These cookies do not store any personally identifiable data.

No cookies to display.

Functional cookies help perform certain functionalities like sharing the content of the website on social media platforms, collecting feedback, and other third-party features.

No cookies to display.

Analytical cookies are used to understand how visitors interact with the website. These cookies help provide information on metrics such as the number of visitors, bounce rate, traffic source, etc.

No cookies to display.

Performance cookies are used to understand and analyze the key performance indexes of the website which helps in delivering a better user experience for the visitors.

No cookies to display.

Advertisement cookies are used to provide visitors with customized advertisements based on the pages you visited previously and to analyze the effectiveness of the ad campaigns.

No cookies to display.

15 Mar, 2025

1245

Proche-Orient : le business d’Airbnb et Booking dans les colonies israéliennes illégales

VALENTINE JOUBIN

Villas avec piscine, chambres d’hôtel, appartements… Selon un décompte réalisé par « The Guardian », plus de 700 offres de location se situent sur des terres saisies aux Palestiniens. Un essor touristique que déplore une ONG israélienne contactée par franceinfo.

« Villa incroyable, lumineuse et aérée dans un quartier calme à la frontière du désert de Judée. Chaque fenêtre reflète une vue incroyable », décrit un hôte sur Airbnb. Cette maison et ses 12 couchages (à 390 euros la nuit) se situe à Tekoa, une colonie israélienne au sud de Béthléem, en Cisjordanie occupée. L’annonce ne précise pas que ces constructions sont illégales au yeux du droit international.

Selon une vaste analyse menée par The Guardian (Nouvelle fenêtre), les sites Arbnb et Booking comptabilisent conjointement 760 offres de location sur des terres saisies à des Palestiniens. Tandis qu’à Gaza l’accord de trêve entre Israël et le Hamas vacille, en Cisjordanie occupée, y compris à Jérusalem-Est, des hôteliers et particuliers proposent des chambres, appartements ou maisons parfois luxueuses pour une capacité d’accueil global de 2 000 personnes, recense le quotidien britannique. 

Le tourisme pour légitimer la colonisation

La location de biens touristiques dans les colonies israéliennes n’est pas un phénomène nouveau mais il prend de plus en plus d’ampleur, indique à franceinfo Yonadan Mizrachi, co-directeur de l’ONG israélienne Peace Now, spécialisée dans le suivi de la colonisation. « Les colons font beaucoup de choses pour favoriser le tourisme, c’est une façon de légitimer le projet [de la colonie] en général ». Une activité touristique soutenue politiquement et financièrement par les autorités israéliennes. Mettant en avant la préservation de sites archéologiques, elles préemptent des terres appartenant à des Palestiniens, comme le rapporte l’ONG .

« C’est pour cela que Tekoa est intéressante, poursuit Yonadan Mizrachi, parce qu’elle se situe près du site d’Hérodion [ancienne forteresse palestinienne] pour lequel Israël a investi des dizaines de millions de shekels, juste avant la guerre à Gaza, pour attirer plus de touristes. Et ils ont plein de lieux comme ça ». Fondée à la fin des années 70, Tekoa s’est étendue au fil des décennies : il existe aujourd’hui une dizaine de colonies et avant-postes. Les Palestiniens n’ont pas le droit d’y entrer sans permis, sauf exception. Selon The Guardian, Airbnb propose actuellement 17 logements à Tekoa.

Airbnb affirme ne tirer aucun bénéfice

En 2018, Airbnb s’était retrouvée au centre d’une polémique (Nouvelle fenêtre) à propos de ses locations en Cisjordanie occupée. L’entreprise avait décidé de déréférencer les offres situées dans des colonies illégales, soulignant qu’elles étaient « au cœur de la querelle entre Israéliens et Palestiniens ». Elle avait finalement fait volte-face l’année suivante en republiant pèrs de 200 offres de location saisonnière en Cisjordanie occupée. Airbnb avait ainsi mis un terme à des poursuites engagées par plusieurs propriétaires qui s’estimaient discriminés, devant des tribunaux israéliens et américains. 

s’était retrouvée au centre d’une polémique (Nouvelle fenêtre)

Plusieurs ONG estiment cependant qu’en faisant la promotion de ces locations, l’entreprise normalise et favorise l’expansion des colonies illégales. Elle figure sur la liste des entreprises complices de la violation des droits des Palestiniens(Nouvelle fenêtre) établie par le mouvement international Boycott, désinvestissement et sanctions (BDS). Tout comme les agences Booking et Expedia.

Proche-Orient : le business d’Airbnb et Booking dans les colonies israéliennes illégales

Voir video d’Al-Haq: https://www.alhaq.org/FAI-Unit/25389.html

Share This
preload imagepreload image