5 Août, 2025

L’Appel à l’action de Georges Abdallah: Unis pour la libération de la Palestine

George Abdallah
PAJU

Après 41 ans d’emprisonnement injuste en France, le révolutionnaire libanais Georges Ibrahim Abdallah est sorti de prison indompté, lançant un appel vibrant pour la liberté de la Palestine. À son arrivée à Beyrouth, accueilli en héros, il a immédiatement dénoncé l’inaction arabe et exhorté à une mobilisation massive pour briser le siège de Gaza. « Si deux millions d’Égyptiens descendaient dans la rue, le génocide prendrait fin », a-t-il déclaré, appelant les peuples arabes à se soulever contre les régimes complices et à forcer l’ouverture de la frontière de Rafah par la résistance collective.

Abdallah, marxiste-léniniste et fondateur des Fractions armées révolutionnaires libanaises (FARL), défie les étiquettes simplistes. Chrétien militant pour une cause majoritairement palestinienne, sa vie incarne l’intersection entre foi, idéologie et anti-impérialisme. Condamné lors d’un procès politisé pour des attaques contre des cibles américaines et israéliennes dans les années 1980—sans preuve directe de son implication—il a purgé des décennies de prison au-delà de sa peine initiale, sous pression américano-israélienne. Sa libération n’est pas une fin, mais une résurgence. Comme l’a souligné la journaliste Wafica Ibrahim, son retour symbolise une résistance ravivée, offrant au Liban et au monde arabe un modèle d’indocilité.

Ses mots résonnent alors que la solidarité régionale s’intensifie. Les dirigeants yéménites ont promis de mener une action collective contre Israël, tandis qu’Abdul-Malik al-Houthi (Ansar Allah) a appelé les gouvernements arabes à autoriser des marches vers Gaza. Mais le message d’Abdallah dépasse le Moyen-Orient. Aux soutiens occidentaux de la Palestine, il lance un défi : rejeter les solidarités tièdes et embrasser ouvertement la Résistance sans excuses. « L’Axe de la Résistance », rappelle-t-il, transcende les clivages sectaires ou idéologiques, unissant marxistes, chrétiens et musulmans sous la bannière de la libération.

L’héritage d’Abdallah exige de la clarté en temps de crise. La neutralité, selon lui, ne fait que renforcer l’oppression. Alors que Gaza lutte pour sa survie, son combat—forgé dans des décennies de résistance carcérale—nous somme de choisir : être aux côtés des opprimés ou complices de leur effacement. La voie de la victoire, nous rappelle-t-il, passe par le soulèvement collectif.

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