16 Nov, 2025

Excroissance maladive et usurpatrice du judaïsme, le sionisme est une secte.

JEAN ELLEZAM

Pour analyser le sionisme, on regarde du mauvais côté. On considère Israël comme un État conventionnel, démocratique, jouissant d’un statut certifié auprès du concert des nations, au lieu de le voir pour ce qu’il est, une entité exceptionnelle du point de vue du droit international.  Cette entité jouit d’un passe-droit systématique qui l’invalide en tant que « pays ».

D’une part, cette entité ne respecte d’aucune façon le droit international quant à la délimitation exhaustive de ses frontières, actuellement non définies légalement. D’autre part, cette entité piétine les décisions du Conseil de Sécurité de l’ONU, quant à ses actions belliqueuses internationales illégales.

Quant à son statut démocratique brandi en étendard, opposable aux dénigrées monarchies des pays arabes, il est largement galvaudé. Les députés de l’opposition sont tout simplement exclus manu militari de la Knesset lors d’interventions jugées contradictoires. Le racisme y sévit organiquement. Des lois liberticides et exclusives y sont monnaie courante. La déchéance de la nationalité et les droits y attachés sont définies par le statut de juif et non par celui de la naissance. Le génocide est sa définition en tant que colonialisme ouvertement fasciste. Emprisonnement éternel, sans procès, de milliers de Palestiniens innocents, torturés ou tués au sein de prisons abjectes, dans le but affiché d’anéantir l’âme humaine. Le souffrant et morbide usage de la faim comme arme de guerre.

Tout cela piétine impunément les droits du respect humain, faisant de l’humanité une jungle sombre. Rien de républicain. Ce qui place cette entité au ban des nations, comme État parias. Cette identité ne survie qu’à la fourberie des visées impérialistes américaines. On ne peut donc considérer Israël et le sionisme comme un État normal. Regardons-le autrement. Il faut comprendre et analyser le sionisme comme l’incarnation d’une secte, comme une excroissance maladive, non autorisée, du judaïsme. Cette secte bubonique pestiférée impose ses règles spécifiques, ses manières de voir, une histoire et une culture propre, parfaitement opposée au judaïsme ancestral.

D’où le bien fondé de nommer ce pays une Entité, et non un État, à proprement parler. C’est donc à juste titre que les critiques d’Israël désignent ce territoire comme une « entité ».

  Ce groupuscule signe le viol du judaïsme. Ce sionisme barbare n’a rien à voir avec le judaïsme, dont pourtant, il usurpe la filiation. Il en constitue même son extrême opposé. Le sionisme promeut son nationalisme chauvin, individualiste, raciste et belliciste. Ceci, contre l’universalisme juif, imposant, tolérance, générosité et pacifisme. Valeurs morales obligées, inspiratrices d’autres religions : christianisme et islam. La bible, par nature discours du respect, de la déférence et des croyances universelles, ne consacre ni nation, ni propriété éternelle. C’est pourquoi le judaïsme se sent chez lui dans le monde. Le judaïsme est traditionnellement respectueux des traditions républicaines, contrairement au sionisme.

Tout cela manifeste des conséquences générationnelles désastreuses. Israël enseigne son être maladif. On ne nait pas sioniste, on le devient.

Il n’y a pas pire honte pour le judaïsme que le sionisme. Les juifs sont sans cesse en demeure de se justifier des criminelles exactions du sionisme. En effet, en véritables barbares, les sionistes colonisent, pillent, tuent, massacrent : paradoxalement, au nom des livres saints prônant la paix et le respect.

Chacun des livres bibliques sacrés sont autant d’ouvrages humanitaires indument appropriés. Mieux, croyance d’à côté, pourtant honnie, Netanyahou n’hésite pas à évoquer la nouvelle Sparte païenne, pour justifier l’isolement et la martialité criminelle d’Israël. La bible ne suffit même plus, il faut recourir à l’hellénisme.

Sans la couardise de la mystification, comment convaincre de l’absurdité, selon laquelle, le peuple juifs aurait été exilé de force, il y a deux mille ans. Ainsi, Dieu leur aurait commandé. Il serait mérité que ces expatriés reviennent dans leur « patrie ». Aucunement partagée par tous les juifs, comment croire à une telle baliverne. Privée de cette fable, aucune justification ne permet d’expliquer la barbarie coloniale du sionisme, appartenant à un autre temps.

Les sionistes ne sont ni juifs, ni sémites. C’est une excroissance dévastatrice du judaïsme, une secte qui se revêt du judaïsme pour faire oublier sa vraie nature. Sans dire son nom, cette secte, se croit alors tout permis.  Les rabbins, gardiens du temple et de l’orthodoxie, n’ont admis cette altération, cette excroissance assassine du judaïsme, que très tardivement, vers la moitié du 20e siècle. Les sionistes ont finalement arraché cette adhésion qu’au prix de grands efforts. Mais les sionistes n’ont pas convaincu tout le monde. D’autres rabbins s’y sont opposés. L’argument biblique est clair : « tu ne retourneras pas en Israël  ».

Victoire absolue, le sionisme a tout simplement colonisé le judaïsme et tenté de convaincre, qu’il était à lui seul le judaïsme, le seul titulaire de la croyance religieuse. Le prolongement naturel et inéluctable du judaïsme. C’est un tour de force redoutable qui persécute encore aujourd’hui celui qui doute de ce postulat.

Les sionistes, issus fondamentalement de l’Europe de l’Est, n’ont aucune racine sémitique puisque ces juifs européens sont des convertis. Comment peut-on nous faire croire que de purs occidentaux, essentiellement ukrainiens slaves, sont des sémites ? Comment dire sémites, les habitants des Plaines de l’Oural, qui n’ont aucun rapport avec le Moyen-Orient, qui n’en ont ni le langage, ni le physique, ni la culture, ni même la psychologie. L’importation pure et simple d’une population occidentale au sein d’un contexte orientale ne fait pas de cette démographie des sémites. C’est un tour de force, une véritable bouffonnerie, de vouloir amalgamer sionistes et sémites, de la même manière superposer sionisme et judaïsme. De nombreux juifs, y compris les plus orthodoxes, ne sont heureusement pas sionistes.

   D’évidence, les sémites sont plutôt de physique et de coutumes arabes. Les vrais sémites sont ceux qui sont demeurés en Palestine et se sont successivement convertis au christianisme et, ensuite, à l’islam.

C’est donc un contresens pour les sionismes de se prétendre victime de l’antisémitisme. Puisqu’ils ne sont aucunement ni sémites, ni juifs. C’est une secte qui a usurpé cette noble origine. Seule la croyance aux livres spécifiques de la tradition juive leur permet de prétendre qu’ils sont juifs. Paradoxalement, du reste, parce que, l’ensemble des fondateurs du sionisme sont de parfaits athées, des non-croyants souvent issus du fascisme.

Si, parmi les rangs du sionisme ont cru au socialisme, le sionisme a vite obéi à son essence première, celle de ses doctrinaires originels d’extrême droite, réellement terroristes et spoliateurs : son sectarisme, son nationalisme, son racisme, son fascisme inhérent, sa nature extorqueuse rendait impossible un humanitarisme rassembleur, respectueux et généreux, précisément celui des juifs, du judaïsme profond.

Il aura fallu du temps avant que la caution rabbinique apporte la bénédiction salvatrice du sionisme. Les religieux y étaient hostiles, devinant assurément que le sionisme était l’émanation de l’antisémitisme anglo-saxon. D’une seule voix, de nombreux rabbins, issues des juifs Orthodoxes, des Réformés et des Hassidiques, dénoncent une hérésie, incompatible avec l’universaliste ontologique mondiale. Les juifs peuvent conserver leur identité et leur religion partout dans le monde et non sur un territoire défini fût-il d’Israël.

Inespérés, les rabbins, devenus alliés du sionisme, cautionna l’impensable. La sanctification dévote livra le judaïsme aux sionistes. Quoi de mieux que la croyance religieuse, inculte et aveugle, pour autoriser toutes les mystifications barbares d’une secte.

Le sionisme en tant qu’excroissance s’assimile à une secte qui a réussie. Ce dont se plaint le vrai judaïsme mondial, qui déplore la perversion de la tradition juive. Protubérance nauséabonde, le sionisme est le premier coupable du renouveau de l’antisémitisme planétaire. Comment, ne pas avoir honte de barbares s’autorisant improprement de l’Holocauste juif pour en perpétrer son exacte reproduction. On ne justifie jamais le mal par le mal. De surcroit, on se venge sur les mauvaises personnes. Ce ne sont pas les arabes qui ont exterminé les juifs, mais les chrétiens. Au contraire, les arabes, ont toujours protégé les israélites. Hitler était catholique et non protestant.

Le sionisme s’assimile davantage à une mentalité chrétienne de Croisés barbares médiévaux, souvent incultes et crasseux, plutôt qu’à une tradition musulmane cultivée, plus tolérante et respectueuse. Ce sont les musulmans, qui, franchissant les Pyrénées, ont apporté le renouveau de la philosophie en Occident, encore demeurée attachée à la scolastique. Ce sont les musulmans de Al Andalouse, influencés par le judaïsme, qui apporta l’Amour Courtois des troubadours, mot arabe, transformant pour toujours les rapports homme-femme. Ces femmes attacheront la vaillance à l’harmonie enchanteresse du verbe et des chants, plutôt qu’aux grincements d’épées.

Si le sionisme réussit à s’attacher une partie du judaïsme religieux, ce n’est pas le cas d’un immense contingent de juifs orthodoxes. Ces derniers ne reconnaissent pas l’État d’Israël, ils participent aux manifestations propalestiniennes et sont brutalisés par la police sioniste à Jérusalem, au motif qu’ils refusent de participer à la conscription armée.

Mieux, l’immense majorité des juifs de par le monde ont refusé d’adouber le sionisme, soit en refusant obstinément de rejoindre ce nouveau pays, soit, par le rejet de l’idéal proposé, finalement contraire à la réalité vécue. Albert Einstein et Hannah Arendt, dénonçaient, déjà en leur temps, la brutalité génocidaire du sionisme naissant, avec le massacre des villageois palestiniens lors de la Nakba.

Le judaïsme ne s’hérite pas, il se mérite. Le respect de son essence ancestrale est la seule condition de son appartenance, que l’on soit croyant ou non. Croire en ses dérives criminelles exclut du judaïsme, qu’on le revendique ou non.

Usuellement, de par le monde, la tradition juive met de l’avant le respect d’autrui, la connaissance, l’amour de l’art, l’égard vis-à-vis des livres, dictant les Commandements mosaïques : « tu ne tueras point », « tu respecteras autrui comme toi-même », en somme, tu feras du respect de l’humanité ton guide, d’où l’énorme présence juive au sein des lauréats des prix Nobel, des sciences, de la philosophie, de l’art et de l’humanitaire. Autant de domaines étrangers au sionisme menteur, barbare et inculte.

On ne peut s’autoriser du judaïsme si on n’en respecte pas l’origine, la croyance, le mérite. Surtout si on en trahi la nature. Même athée, il y a des préceptes essentiels d’humanité auxquels chaque individu est tenu et qui ne se retrouve pas dans le sionisme.

S’étant libéré des obligations sacerdotales inhérentes au judaïsme, les sionistes peuvent à leur aise s’adonner aux pires exactions du fascisme. Ces usurpateurs en ont le sectarisme affiché, la mentalité de l’exclusion, l’idéologie de la pureté, la vocation messianique et le culte du chef. Mais rien de très hébraïque dans cette approche. C’en est même l’exact opposé : la négation du pacifisme, de l’amour, de la tolérance et de la paix.

Comme l’est d’ordinaire une secte, le sionisme est toujours en recherche d’antériorité sacrée, de bien fondé. Ainsi, le sionisme s’approvisionne en doctrinaires, en épigones, en adeptes et en martyrs. De quoi compléter sa recevabilité sacerdotale. Cependant, le sionisme, en tant que forme religieuse, est récent, soit tout au plus un siècle, comparé au judaïsme vieux de plusieurs millénaires.

Paradoxe du paradoxe, comment se réclamer du sionisme ? Ce n’est pas une religion qui s’impose, mais une secte qui s’étale. Seul, le fanatisme d’une secte messianique peut user et abuser de cette violence oublieuse de toute humanité.

En tant que secte machiavélique, le sionisme, se croit parfaitement au-dessus des lois, seule la violence fait loi. Couvert par les officines confidentielles, le financement occulte et le dévouement convaincu des grandes fortunes américaines, le diabolisme sioniste s’exerce sans obstacle, sans ombrage. D’ordinaire, les sectes bénéficient du secret de la confrérie. Non affichées, ces thèmes auront d’autant plus de pouvoir qu’elles ne désignent pas leurs lieux idéologiques. Ce qui semble conférer une neutralité au discours assassins.

Ce qui justifie idéologiquement qu’Israël reçoive de généreuses subventions provenant du contribuable américain, alors que ces fonds seraient fort utiles aux besoins sociaux du pays.

Il est tout à fait logique que le sionisme puisse ainsi devenir naturellement le mandataire obligé des États-Unis. Le sionisme emprunte le chemin tortueux de la manipulation, de la propagande, du mensonge, d’où le grand succès du Mossad et l’énorme influence des sionistes sur les institutions démocratiques américaine. Comme l’affirme, les oppositions critiques, ce n’est pas « l’Amérique first mais Israël first ».

Les opinions exprimées dans la thèse sont celles de l’auteur

JEAN ELLEZAM  est Docteur en sociologie

Dernier ouvrage paru : Jean ELLEZAM, Israël : l’innocence meurtrière. Édition sociologie, Montréal.

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